La majorité des Français souhaite vivre en maison individuelle… Qui ne rêverait pas de posséder une petite maison au milieu de la nature, de préférence à côté d’un lac avec comme vue depuis votre cuisine de magnifiques montagnes avec des cimes enneigées ? Mais entre le rêve et la réalité, la différence est souvent grande et la désillusion est souvent au rendez-vous, comme nous allons le voir au cours de cet article.
Autrefois, l’urbanisme était intelligemment pensé
Revenons 100 ou 200 ans en arrière. L’automobile n’existait pas, et seul le transport par chevaux (pour les plus aisés) ou la marche à pied (pour les autres) existaient. Il n’y avait pas encore d’électricité non plus. La conséquence de cela : les villes étaient intelligemment pensées.
– Les villes étaient denses (il n’y a qu’à aller faire un tour dans les vieux centres villes pour s’en rappeler) avec tout ce dont vous avez besoin à deux pas de chez vous (écoles, commerces, lieux de travail…)
– L’urbanisme avait été intelligemment pensé. Dans les régions chaudes par exemple, les villes étaient construites autour de ruelles étroites afin de créer de l’ombre et protéger les maisons et leurs habitants du soleil.
Bref, une sorte de système de climatisation entièrement naturel et 100% écologique. Attention, je ne suis absolument pas nostalgique d’un âge d’or passé en disant cela, mais simplement que les gens autrefois concevaient les villes de façon écologique, non pas pour être écologique (la notion d’écologie n’existait sans doute pas) mais simplement car c’était la seule solution pour avoir une ville vivable, dans un contexte où les moyens financiers et technologique actuels n’existaient pas encore.
Puis la voiture est arrivée
Début du XXème siècle. La révolution industrielle bat son plein… Les premiers avions décollent au grand enthousiasme du plus grand nombre, tout comme la voiture apparait, synonyme de liberté et de progrès technologique… Au début réservée à une élite (en 1 900, une voiture coûtait en moyenne 15 années de salaire d’un ouvrier), la voiture s’est rapidement démocratisé (notamment avec la Ford T) et la classe moyenne s’est empressée d’acheter une voiture…
La voiture fut synonyme de progrès social, de preuve sociale également (on devient quelqu’un de respectable en ayant une voiture) et a rendu la distance acceptable. Autrefois on faisait 3 km en 30 minutes de marche, désormais on peut rouler 20 km pendant le même laps de temps.
L’étalement urbain est arrivé
La voiture a donc permis de s’affranchir des distances, et permis aux urbains d’accomplir leur rêve : avoir une maison individuelle avec un jardin, car même en habitant loin du centre-ville, la voiture permet de rejoindre la ville facilement.
Le problème de tout cela, c’est que comme de plus en plus de personnes ont voulu faire la même chose, les villes se sont étendues de plus en plus. Il faut en effet beaucoup plus de place pour loger 1 000 habitants si ces habitants veulent chacun habiter dans une grande maison avec jardin (habitat peu dense) plutôt que dans des immeubles d’habitation (habitat dense)
En France, l’équivalent d’un département est bétonné tous les 10 ans, transformé en centres commerciaux, zones d’activité et nouveaux espaces pavillonnaires…
3 inconvénients de l’étalement urbain
Le problème de tout cela, c’est que l’étalement urbain est globalement nuisible :
– Les villes étaient à l’origine construites à proximité des meilleurs terrains agricoles. En s’étalent, des zones agricoles fertiles sont bétonnées…
Pour compenser la perte de terrains agricoles et maintenir une production agricole constante, l’agriculture devient toujours de plus en plus intensive, avec les dérives que l’on connait (pollution au pesticide, érosion des sols, malbouffe industrielle) qui en découle.
– La voiture n’est plus synonyme de liberté
Autrefois synonyme de liberté, la voiture rend prisonnier de plus en plus de gens. En effet, les faibles densités induites par l’étalement urbain rend difficile la mise en place de transports en commun performants, et la voiture est souvent la condition sine qua non pour pouvoir vivre dans un pavillon de banlieue. Quand avant, les gens passaient 30 à 60 minutes à pied ou en vélo pour rejoindre leur lieu de travail, ils passent désormais… 30 à 60 minutes de voiture pour rejoindre leur lieu de travail. Gain de temps : nul.
Au final, la voiture a créé le besoin du pavillon qui lui-même a créé le besoin de la voiture… et rend dépendant les gens du système « voiture + pavillon »…
Quant au plaisir de vivre dans une maison proche de la nature, ce rêve est souvent… un rêve. Vivre en banlieue, c’est avant tout perdre du temps dans les bouchons et vivre dans des lotissements sans âmes avec plein de maisons similaires à la vôtre, et où la vie culturelle est inexistante (cités dortoirs)
– Le coût social du couple « pavillon + voiture » est immense
D’un point de vue financier, l’étalement urbain est très onéreux. En effet, pour financer l’étalement urbain, il faut financer de nouvelles routes. Or, plus de 30 milliards d’euros sont dépensés rien que chaque année en réfection des routes… Plus d’étalement urbain = plus de routes à entretenir = dépenses publiques en hausse.
Outre les routes, l’étalement urbain implique également l’usage de la voiture donc une consommation en carburant, qui provoque le déficit commercial (le pétrole est à 99% importé en France) mais aussi de la pollution.
Enfin, à titre individuel, le rêve de la maison individuelle coûte cher. Prenez en compte
– Le coût de la voiture (achat, entretien, usure, assurance, carburant, parking…) : 5 000 à 6 000 euros par an en moyenne
– Le coût du chauffage, les taxes locales…
Réchauffement climatique, pollution, perte de temps, bouchon, perte de terrains agricoles, déficit de la balance commerciale (synonyme de destruction d’emplois donc de chômage de masse) telle est le bilan de l’étalement urbain.
Heureusement, le prix élevé des carburants en France a limité l’étalement urbain par rapport à ce qui se fait aux USA – j’ai habité dans une ville de 300 000 habitants aux USA plus étendue que Paris intramuros… – mais que cela soit dans un point de vue financier (votre portefeuille) et de développement durable, la maison individuelle est à éviter.
L’étalement urbain dans le monde
Pour avoir vécu dans différents pays dans le monde (USA, Chine, Mexique…) je sais à quel point l’étalement urbain est nuisible à tous les niveaux. Aux USA par exemple, en dehors de New-York, à peine 5% maximum du besoin en transport est fourni par les transports en commun, le reste des trajets se fait en voiture. On connait le reste : les Américains sont surendettés, les USA font la guerre pour sécuriser leur approvisionnement en pétrole, avec le coût social et économique qui en découle.
En revanche, au Mexique ou en Chine, plus de 70% des transports se font avec les transports en commun. A Hong-Kong, entre 90 et 95% des trajets se font en transport en commun, et les voitures sont quasiment inexistantes (1 voiture pour 70 habitants à Hong-Kong contre 1 pour 2 habitants en France).
Au final, limiter l’étalement urbain est bon à tous les niveaux. Par exemple Barcelone est aussi peuplée qu’Atlanta aux USA (4 à 5 millions d’habitants pour chacune des deux villes) mais Barcelone est 20 fois moins étendue qu’Atlanta. Bilan : un Barcelonais moyen a une épicerie au pied de chez lui, n’a pas besoin d’avoir une voiture (il y a des bus, le métro) et si en a une, ne l’utilisera pas beaucoup.
Au final, la consommation de pétrole est 6 fois plus faible par habitant à Barcelone qu’à Atlanta.
En savoir plus sur l’étalement urbain : http://miscellaneedereflexions.fr/2012/03/18/le-pavillon-individuel-cancer-des-villes-francaises/
http://www.fiscalite-environnementale.net/article-l-et-59083197.html
Des alternatives existent
Quand on parle de développement durable, on parle souvent d’éoliennes, de panneaux solaires… Ces technologies peuvent être utiles, et sont sans aucun doute une composante de la transition énergétique à venir, mais ne sont pas exempts de critique : les panneaux solaires nécessitent de l’énergie et des matières premières pour être fabriqué, on ne sait pas encore comment les recycler en fin de vie, ils ne fonctionnent que le jour, dont la nuit il faut une autre source d’énergie ou un système de batterie, lui aussi polluant.
Au lieu de penser l’écologie comme un mix d’énergies propres, préférons maintenant faire des économies d’énergie. Moins gâcher de nourriture, mieux isoler votre logement, ou vivre en appartement. Il est sans aucun doute infiniment plus écologique d’habiter dans un appartement chauffé au gaz que dans un pavillon de banlieue avec un panneau solaire sur le toit et avec une voiture hybride. Car en attendant :
– Vivre proche du centre ville limite votre besoin de transport donc votre consommation d’énergie. Mieux vaut rouler 5 km par jour avec une vieille voiture tres polluante que 50 km par jour avec une voiture hybride
– Vivre dans un immeuble limite votre consommation d’énergie. Votre voisin du dessous/dessus/de gauche/de droite se chauffant lui aussi, votre déperdition thermique est bien plus faible que si vous vivez dans un pavillon ou tous les murs donnent sur l’extérieur
– Vous pouvez vous alimenter dans des supérettes près de chez vous en marchant à pied, ce qui est bien plus convivial (vie de quartier) que de prendre la voiture pour aller dans l’immense supermarché de la zone industrielle la plus près de chez vous, qui ne génère que des nuisances (destruction de terres agricoles, employés de supermarché sous payé, dépendance à la voiture…)
A titre personnel, je suis contre l’étalement urbain et préfère la vie urbaine à vivre en banlieue, pour faire des économies d’argent, d’énergie et vivre une vie sociale plus intense sans être esclave de ma voiture. Et vous que pensez vous de l’étalement urbain et du fait de vivre dans une maison individuelle loin du centre-ville ? J’attends votre réponse 😉
Bonjour Martin,
je suis d’accord avec toi. Le rêve de la maison individuelle est en fait bien égoïste. Mais il faut avouer que les relations de voisinage sont parfois tendues lorsqu’on vit en appartement… J’ai d’ailleurs quelques mauvais souvenirs. Avec les maisons individuelles, on est chacun chez soi!
Les maisons individuelles ne sont pas nécessairement des villas non plus. Lorsqu’il s’agit de maisons d’alignement, on est également bien isolé par nos voisins de gauche et de droite!
Avec l’étalement urbain, on va droit dans le mur. Il est vraiment temps de repenser nos villes et nos villages.
A bientôt
Coucou Jos
Je ne critique pas la maison individuelle en soit – j’ai grandi en maison individuelle dans une grande famille – mais le modèle sociétal de « une grande maison, deux enfants, un chien et un 4*4 devant » qui montre ses limites. Par exemple, Beijing est 3 fois plus peuplée que Chicago, mais 3 fois moins étendue, ce qui permet de mettre en place des transports en commun efficaces.
Pour les voisins, tout dépend en effet des relations de voisinage, mais je trouve cela un peu dommage la peur de l’inconnu… Je n’ai jamais eu de soucis avec les voisins 🙂
Quant aux maisons alignées, tu as raison, cela limite les pertes thermiques et l’espace consommé… Je pense que c’est nettement mieux que le système à l’américaine avec des densités très faibles… La ou j’habite près de Nancy, le quartier mesure 1 km² et compte 5 000 habitants. C’est assez peu comparé aux grandes villes, mais bien plus dense que les villes à l’américaine, où les densités sont plutôt de l’ordre de 1 000/2 000 hab au km², rendant impossible la mise en place de transports en commun adaptés.
A bientôt 🙂
Là, je suis bien d’accord avec toi concernant la limite du modèle villa-2 voitures-chien-2 enfants – grande pelouse!
Les maisons d’alignement constituent pour moi un excellent compromis!
En effet. En terme de densité, les maisons touchées les uns aux autres sont mieux à ce niveau là. Les maisons sur plusieurs étages sont également à privilégier pour limiter l’emprise au sol des habitations
Hello Martin,
Vivant en Ile de France, je te dirai que beaucoup de gens s’éloignent et achètent une maison ou un appartement en banlieue tout simplement car ils n’ont pas la possibilité d’investir dans un logement sur Paris ou en petite couronne.
Un ami vient d’acheter un 85m2 dans le 18e arrondissement. Il est marié, a 2 garçon et a donc besoin de cette surface pour vivre correctement.
Sais-tu combien il a payé son logement ? 550 000 €, et encore il a fait une affaire. Il aurait pu se payer une magnifique villa à 40km de la capitale mais il a décidé de ne pas franchir le pas. Maintenant pour une personne qui accepte de rester, 10 s’en vont.
On peut se dire que Paris est un cas à part, mais la capitale influence indirectement un marché immobilier de 12 millions d’habitants, qui représentent plus de 25% de l’activité économique du pays. Ce n’est pas une goutte d’eau.
Au delà de la catastrophe écologique que représente cet étalement urbain, je te dirai qu’on est surtout confronté à une catastrophe sociale.
Et rien n’indique que la situation s’améliore dans les 10 prochaines années.
Coucou Fabrice
Paris est un peu un cas à part: grande ville, immobilier très cher et densité de population très forte comparé aux autres villes Françaises 😉 Je parlais plutôt des risques de l’étalement urbain à l’américaine quand on voit tous ces pavillons dortoirs avec parcelles de 500 à 1 000 m² par maison qui n’ont aucun charme, ne résisteront pas au temps (exit les maisons en pierre de taille) et posent un problème manifeste en termes de mobilité.
Concernant Paris, la ville est très chere mais comme me le disait si bien mon frère quand je me plaignais de mon loyer de 630 euros pour 16m²: « personne ne t’oblige à vivre dans une des 20 villes les plus chères du monde ». Il a raison: ton ami, en acceptant de payer 550K€ a validé les prix du marché, il estime que son bien vaut plus de 550K€ (sinon il ne l’aurait pas acheté) ce qui entretien des prix élevé à Paris.
Je ne critique pas du tout son choix – au contraire – chacun fait ce qu’il peut à son niveau, mais il faut bien prendre conscience que la somme des choix individuels représente des choix collectif. L’Etat pourrait agir et mettre en place des transports en commun efficace comme ce qui se fait à Pékin, mais il ne le fait pas, donc acheter un pavillon loin du centre-ville, c’est accepter de dépenser 6K€ par an en voiture individuelle. Vu que tout le monde veut habiter à Paris quitte à habiter des clapiers à lapin (je ne suis pas mieux, je vis dans une grande ville) il ne faut pas s’étonner de l’étalement urbain et des prix élevés de l’immobilier… et de la pléthore de banlieues sans âmes…
Pour info, Nancy, c’est 5 000 hab au km². Paris, c’est 25 000. Le centre-ville de HCMC, c’est environ 50 000 hab au km² et HK atteint 130 000 hab au km². Je ne dis pas que ce sont des modèles durables, mais les hautes densités Hong Kongaises permettent par exemple de faire en sorte que 90% en transports en commun), le record du monde en la matière.
La ville de HK, 7 millions d’habitants, a un impact similaire sur la nature à une ville américaine de 1 million d’habitant… A méditer non? Au Viet Nam, pas mal de familles vivent dans des petits espaces. Trop petits sans doute, mais la vraie question est: as-t-on vraiment besoin de 100m² habitable? As-t-on vraiment besoin d’une voiture ou du dernier iPhone et ce au point de s’endetter sur 20 ou 30 ans et au final d’etre esclave de son mode de vie au lieu d’en profiter? C’est ce genre de questions que tout un chacun devrait se poser je pense…
A titre personnel, j’adore la vie dans le coeur des centre-ville, avoir à marcher <50 mètres pour aller a la supérette ouverte 24h/24 et pouvoir héler un taxi pour aller ou je veux (rarement plus de qques km) quitte à vivre dans une petite surface bien située (ex: Boulogne, ou j'habitais a 300m de mon lieu de travail). Mon cas n'est pas généralisable mais a chacun de se poser les questions sur ses vraies attentes plutot que de suivre un modele social pas forcément idéal…
Sur ce a bientôt 🙂
Hello Martin,
Concernant le problème des prix parisiens, les solutions sont connues :
1. il faut inciter (et pas forcer) les propriétaires à louer les appartements vides qu’ils possèdent. La dernière estimation parle de 80 à 100 000 logements vides.
2. il faut accepter de construire des immeubles compris entre 10 et 20 étages.
Tout le monde s’extasie devant nos beaux bâtiments Haussmannien, mais ils dépassent rarement les 8 étages.
La balle est maintenant dans le camp des politiques qui doivent prendre leur courage à deux mains et faire le job.
A bientôt
Bonjour Fabrice
Concernant tes points:
1. Au lieu de forcer un propriétaire à louer son bien, il faudrait se demander pourquoi les biens en questions sont vides. Je pense qu’il serait plus efficace de faciliter l’expulsion de mauvais locataires, et de cette manière, les propriétaires auraient moins peur de louer, notamment auprès de profils atypiques.
2. Il me semble que les bâtiments Haussmanniens répondent a un cahier des charges bien précises non? Je pense que sur le fond tu as raison, après les immeubles Haussmaniens c’est aussi ce qui fait le charme de Paris et permet d’attirer des touristes étrangers, donc de créer des emplois et d’attirer quelques devises de l’étranger. Construire quelques immeubles haut pourquoi pas mais pas forcément partout.
A Ho Chi Minh Ville, je vis dans un quartier dont la densité est de 37 000 habitants au km², soit bien plus que Paris intra-muros (26 000 si l’on exclut le bois de Vincennes et de Boulogne) alors même que les immeubles font bien moins de 8 étages pour la plupart. La taille des logements aussi est à prendre en compte 🙂
Le problème est complexe, et entre entrepreneurs, politiques, banques et choix des particuliers, le boulot sera long 🙂
merci pour ton commentaire 🙂
[…] des bois dont l’habitat est menacé par l’urbanisation (je parle dans cet article des méfaits de l’étalement urbain). Un très beau film plein de sensibilité, qui invite à une réflexion sur notre civilisation […]
Salut Martin,
Comment va ? fait chaud au viet nam? cambodge cet été? J’ai survolé rapidement ton article et tu as totalement raison en disant qu’il vaut mieux effectivement avoir une passoire thermique en centre ville qu’une maison RT 2012 à 80 km de ton lieu de travail. Car même si à l’achat ton cout sera plus élevé en centre ville qu’en périphérie lointaine tu n’aura que très peu de consommation d’essence et vu l’envolée du carburant, ça te remboursera ton surcoût de départ!
Ensuite par rapport à l’étalement urbain, la tendance c’est quand même que ce phénomène risuqe de s’étouffer peu peu notamment avec la taxe sur la plus value d’un terrain vendue (gel des terrain) et de part les nouvelles règlementations (RT 2012, règlementation para-sismique…) qui entrainent un surcout des constructions de l’ordre de 10 à 15 % par rapport à l’an dernier.
@+ Chubby
Salut Martin,
Comment va ? fait chaud au viet nam? cambodge cet été? J’ai survolé rapidement ton article et tu as totalement raison en disant qu’il vaut mieux effectivement avoir une passoire thermique en centre ville qu’une maison RT 2012 à 80 km de ton lieu de travail. Car même si à l’achat ton cout sera plus élevé en centre ville qu’en périphérie lointaine tu n’aura que très peu de consommation d’essence et vu l’envolée du carburant, ça te remboursera ton surcoût de départ!
Ensuite par rapport à l’étalement urbain, la tendance c’est quand même que ce phénomène risuqe de s’étouffer peu peu notamment avec la taxe sur la plus value d’un terrain vendue (gel des terrain) et de part les nouvelles règlementations (RT 2012, règlementation para-sismique…) qui entrainent un surcout des constructions de l’ordre de 10 à 15 % par rapport à l’an dernier.
@+ Chubby
Bonjour Romain
En effet, je pense que dans un choix de logement, il faut calculer le CTL – coût total du logement – incluant le logement, les charges, l’énergie, le transport et le temps perdu. Souvent les logements pas chers peuvent être hors de prix tout bien considéré.
Concernant l’étalement urbain, merci pour le complément d’information. Tu vas bien sinon?
A bientôt
Martin
Bogotá, Colombie : Avec le soutien des citoyens, confirmé lors de référendums populaires (votations directes sur un objet de loi), cette ville densément peuplée par plus de 6 millions d’habitants, a commencé à freiner les véhicules privés, qui occupaient 95 % de l’espace sur les routes, et qui dans 70 % des cas servent à des déplacements de moins de 3 kilomètres. Les dirigeants espèrent y assainir l’air, y rendre les rues plus conviviales et y éviter l’étalement urbain, à la fois en réservant des voies à des bus à la combustion améliorée – le bus dessert 80 % de la population qui vit sans voiture – et en construisant un réseau cyclable pour permettre au vélo de remplacer la voiture pour les déplacements les plus courts.
J’avais entendu parler du projet de bus rapides à Bogota, je trouve l’initiative louable. Au Vietnam où j’habite, les voitures sont taxées à 100% (une voiture à 20 000€ en France = 40 000€ au Vietnam) alors même que les salaires sont 20 fois plus bas qu’en France. Bilan: peu de voiture, beaucoup de motos, et moins d’encombrement des routes… Je trouve que taxer les voitures est une bonne idée 😉