Moins dépenser en transports

Les carburants coûtent de plus en plus cher. Pic pétrolier, hausse de la demande en pétrole, les prix ne feront qu’augmenter à l’avenir. Or dans cette période de crise, le pétrole peut représenter une importante source de dépenses. Imaginons une famille de 4 personnes, habitant en pavillon de banlieue. Elle dispose de 2 véhicules : 1 berline diesel pour le transport familial, 1 petite citadine essence servant juste au déplacement domicile/maison ». La berline La berline roue 20 000 km par an (6,5l/100), la citadine 8 000 kilomètres par an (8l/100).

Notre famille consomme annuellement 1 300 litres de gasoil et 640 litres d’essence, soit un coût de 2.456€ en carburants (Prix pour le calcul : Gasoil : 1,20€/litre ; Essence : 1,40€/litre). Cela représente près d’un mois de revenus pour notre famille (famille au revenu médian). Et ca pollue beaucoup : environ 5 tonnes de co2. Voulant polluer moins et dépenser moins, notre famille cherche à limiter sa consommation de carburants, mais ne sait comment faire… Quelques suggestions

Eco-conduite (368€ d’économies par an)

La première méthode simple, et qui ne remet pas en cause le quotidien, c’est d’adopter une conduite souple. Le principe est simple et peut se résumer ainsi :

– Vérifier la pression des pneus, enlever les barres de toits et tout poids inutile.
– Vérifiez de temps en temps la teneur en co2 des échappements pour vérifier si la combustion est bonne.
– Utilisez au minimum la clim. Si vous l’utilisez, ouvrez les fenêtres avant pour évacuer la chaleur facilement.
– Rouler au bon régime (ni surrégime, ni sous-régime)
– Sur route, passez en 5ème dès que vous avez l’occasion de stabiliser votre vitesse.
– Anticipez les feux rouges : si vous voyez un feu, relâchez l’accélérateur. Cela évite de consommer du carburant inutile, et si le feu passe au vert, cela permet d’avoir encore de la vitesse et de limiter la consommation de carburant pour ré-atteindre 50 km/h. Si un feu est vert depuis trop longtemps, relâchez un peu l’accélérateur.
– Anticipez les péages (j’ai déjà roulé 1 km avant un péage sans appuyer sur l’accélérateur)
– Ne collez pas le conducteur précédent : c’est moins stressant pour l’un comme pour l’autre. Mais surtout lorsque le conducteur d’avant a des petites variations de vitesse, cela vous évite de devoir accélérer et ralentir. Vous avez une marge suffisante pour vous permettre de lever le pied.
– Sur autoroutes, roulez plutôt à 100 km/h-110 km/h. J’ai remarqué une baisse de consommation de l’ordre de 20%, sans compter que cela évite le stress du radar et la perte de temps est minime: 17 minutes de plus seulement pour un trajet de 200 km si vous roulez à 110 km/h au lieu de 130.

Voiture verte

Cette méthode, approfondie dans l’article clean driving peut vous faire économiser jusque 20 à 30% de carburant par rapport à une conduite classique. Admettons que notre famille a réussi ne serait-ce que 15% d’économies. Cela représente une économie annuelle de 368€ par an.

Situation actuelle : Berline : 20 000 km, 5,53 litres/100 km ; Citadine : 8 000 km, 6,8 litres/100 km

En savoir plus: Clean driving

 

Prendre le bus : 259€/an

Le membre du couple qui roule d’habitude avec la petite citadine décide de prendre le bus plutôt que la voiture. Cela nécessite 15 minutes de plus sur le temps de travail, mais permet de lire, tandis que le temps passé en voiture est souvent source de stress et est gaspillé en pure perte. Cette personne prend donc un abonnement mensuel au réseau de bus local, qui coûte généralement autour de 25 à 30€ par mois en province, soit 15€ au maximum une fois les 50% pris en charge par l’entreprise.

Lire aussi :   L'eco transport, ça marche vraiment ?

A raison de 5 kilomètres matin, 5 km le soir, 45 semaines par an (pour tenir compte des jours fériés et RTT), l’abonnement de bus permet de rouler 2.250 kilomètres de moins avec la petite citadine. Cela permet d’économiser 153 litres d’essence, soit 214€, ce qui rembourse un peu plus que le coût de l’abonnement, 180€/an

Mais surtout, la voiture s’use moins vite. Si on prend un prix de 0,10€/km pour l’usure de la voiture (entretien + dépréciation de la voiture, plus on roule, plus vite on devra racheter une nouvelle voiture), on économise encore 225€.

Situation actuelle : Berline : 20 000 km, 5,53 litres/100 km ; Citadine : 5 750 km, 6,8 litres/100 km

Le covoiturage : 314€ d’économies par an

Notre famille arrive un peu à économiser 440 litres de carburant par an… Mais en consomme encore 1500 par an. Cela est intéressant, mais notre famille souhaite faire mieux. Elle décide de covoiturer : sur les longs trajets comme les petits trajets, notre famille sera renseigne pour savoir si des amis ou autres personnes font le même trajet. Au final, après plusieurs mois pour se familiariser avec les sites de covoiturage, notre famille roule 1000 km de moins avec le gros berline, 500 km de moins avec la petite voiture (sur le principe « un coup on vous emmène », « la prochaine fois, vous nous ramenez »), surtout lors des trajets lorsque les enfants ne sont pas là.

Cela fait économiser 55,25 litres pour la berline, et 34 litres pour la petite citadine, soit 114€ d’économies. Le coût d’entretien et de dépréciation des véhicules diminue de 200€ (Berline, 1000km, 0,15€/km ; Citadine : 500km, 0,10€/km) soit 314€ d’économies par an.

Situation actuelle : Berline : 19 000 km, 5,53 litres/100 km ; Citadine : 5 250 km, 6,8 litres/100 km

En savoir plus: Covoiturage

Conclusion: 940€ d’économies par an

Sans même changer de véhicule, notre famille, en entretenant correctement ses voitures, roulant calmement, pratiquant le covoiturage de temps en temps et fréquentant les bus, consomme 1 051 litres de diesel (vs 13 000) et 357 litres (vs 640) d’essence. Cela représente une économie de :

– 695€ sur le carburant (299€ gasoil avec un litre à 1,2€, 396€ essence avec un litre à 1,4€)
– 425€ de moindre usure et de moindre dépréciation des véhicules
– Un surcoût de 180€ pour l’abonnement de bus

Le bilan est concluant : 1 120€ d’économies, soit 940€ d’économies par an si on prend en compte l’abonnement de bus. Sans compter le moindre risque d’amendes et d’accidents (conduite plus souple, moins de kilomètres) sources de blessures, de surcoûts et de hausse de prix des assurances.

Cet article est désormais terminé. J’espère qu’il vous a plu et pour plus d’informations sur le sujet, je vous invite à lire l’article: Moins dépenser en transports: Partie 2 et à me faire part de votre avis en postant un commentaire 😉

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