Biocarburants de troisième génération

Les biocarburants à partir d’algues, algocarburant, sont dits de « troisième génération ». C’est grâce à des rendements 30 à 100 fois plus élevés qu’avec des plantes classique que les oléagineux terrestres pourraient permettre une production de masse (par exemple pour l’aviation), sans déforestation massive ni concurrence avec les cultures alimentaires. 1,6 millions de km² (moins que l’Algérie) de cultures de micro-algues permettraient à l’humanité de se passer du pétrole*.

Processus de fabrication des algocarburants

Pour obtenir un rendement optimal en huile, la croissance des micro-algues doit s’effectuer avec une concentration en CO2 d’environ 13%. Ceci est possible en couplant ces cultures à une source de co2, comme une centrale thermique, une cimenterie… On pourrait donc envisager de coupler des algues avec une centrale thermique, les algues servant à alimenter la centrale thermique en combustible pour produire de l’électricité, le co2 produit lors de la combustion servant de « nourriture » aux algues.

En savoir plus: algocarburants

 

Cependant, d’importants défis subsistent

À 10 euros le litre, l’huile de micro-algue est très loin d’être compétitive sur le marché. La combustion du carburant micro-algal dans un moteur thermique n’a pas un meilleur rendement que les carburants fossiles (20-30% de rendement), ce qui est du gâchis. Par ailleurs, la culture de micro-algues nécessite de très importants apports en engrais et en substances chimiques afin d’inhiber la croissance des bactéries et autres micro-organismes qui ont tendance à envahir les bassins. Enfin, en cas de fuite de ces algues, que se passera t-il, notamment s’il s’agit de micro-algues génétiquement modifiées pour être plus productives?

Lire aussi :   Biocarburants végétaux

Enfin, même avec de très bons rendements, le rendement de conversion de l’énergie solaire en biomasse par les microalgues est meilleur qu’avec les cultures terrestres reste très faible, de l’ordre de 1,5 %, soit 10 fois moins que le rendement d’un panneau photovoltaïque. On pourrait donc envisager de consacrer l’essentiel de l’huile produite par les algues pour les avions ou voitures et produire l’électricité autrement : solaire, solaire thermique… sans même prendre en compte le gisement des économies d’énergie, un gisement très bon marché et encore largement inexploité.

Cet article est désormais terminé, j’espère qu’il vous a plu et bonne visite sur Eco-Malin.com

Source calcul

* 1,6 millions de km² de micro-algues à 30 tonnes d’huile par hectare est l’équivalent de la production mondiale de pétrole estimée en 2010 aux environs de 85 millions de barils par jour.

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