10 idées reçues sur l’environnement

Les ampoules à basse consommation sont plus écologiques que les ampoules classique. Les biocarburants sont l’unique alternative au pétrole. Les gaz à effet de serre sont nuisibles à l’environnement… Vous avez sans doute entendu ces clichés qui ne sont pas toujours vrais… En effet, l’environnement et l’écologie sont des thèmes où les idées reçues sont nombreuses. Pour vous aider à faire la part des choses, nous verrons dans cet article la réponse à 10 idées reçues sur l’environnement.

Plan de l’article

1) Les ampoules basse consommation sont plus écologiques

VRAI ET FAUX. Les ampoules à basse consommation d’énergie consomment 5 fois moins d’électricité qu’une ampoule normale. En admettant qu’il y ait 180 millions d’ampoules en France (car 180 millions d’ampoules ont été vendues en 2008 et une ampoule standard dure 1 an) et qu’elles sont utilisées chacune 1000 heures, et ont une puissance moyenne de 80 Watts, la consommation totale des ampoules en France est de 14,4 Twh, soit la production de deux réacteurs nucléaires.

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En changeant toutes ces ampoules par des ampoules basse consommation qui durent 8 fois plus longtemps, on économise 11,5 Twh (1 réacteur nucléaire et demi) et on n’aura plus besoin que de 25 millions d’ampoules par an contre 180 auparavant.

Mais les ampoules basse consommation contiennent des vapeurs de mercure. Une telle ampoule doit donc être ramenée à un centre de tri adapté pour ne pas nuire à l’environnement.

Une telle ampoule ne consommant que peu d’électricité, on est tenté de moins faire attention aux lumières, anéantissant ainsi une bonne partie de l’économie d’électricité générée.

Enfin, la consommation électrique de la France augmentant de 2% par an environ (soit 9 Twh/an), les économies électriques du changement toutes les ampoules électriques par des ampoules basse consommation seront anéantis en 1 an et demi. Certes, c’est toujours mieux que rien, mais changer les ampoules ne suffit pas, il faudra repenser notre société plus en profondeur pour diminuer notre boulimie énergétique.

2) Le papier décime la forêt

FAUX. Le papier est produit avec les déchets de l’industrie du bois : chutes de branche, cimes d’arbres,… En outre, si des zones entières de forêt dans le monde disparaisse – la surface d’un terrain de football toutes les 6 secondes dans la forêt amazonienne… – , la forêt française grandit chaque année. Elle a ainsi augmenté de 80 000 hectares par an entre 1950 et 2005, soit la surface de Paris intramuros tous les 45 jours… et ce depuis plus de 50 ans.

3) Le trou de la couche d’ozone est du aux gaz à effet de serre

FAUX. Le trou, ou plutôt l’amoindrissement des hautes couches d’atmosphère des zones polaires en ozone est due aux CFC, des gaz que l’on trouvait dans les aérosols. Interdits depuis 1995, cela a permis à la couche d’ozone de commencer à diminuer.

4) L’effet de serre est nuisible à l’environnement

VRAI et FAUX. Sans l’effet de serre, la température moyenne sur Terre serait de -18°C au lieu de 15°C, et la vie y serait impossible. Mais l’activité humaine engendre un surplus de gaz à effet de serre qui risquent de faire augmenter d’ici 100 ans la température du globe jusque +6°C, mettant en péril la vie humaine et de la nature en général.

5) Le co2 est l’unique responsable du gaz à effet de serre

FAUX. Le principal gaz à effet de serre sur Terre est la vapeur d’eau, qui produit 72% de l’effet de serre global, ce qui rend largement la terre habitable (sans gaz à effet de serre, la température moyenne serait de -18°C). Il existe d’autres gaz à effet de serre : le co2 (qui est le principal gaz à effet de serre produit par l’homme), le méthane (un gaz 23 fois plus puissant que le co2, émis principalement par les bovins ou les rizières…), mais aussi les CFC (gaz plusieurs milliers de fois plus puissants que le co2, et qui ont causé la destruction de la couche d’ozone…).

Environ 55% du réchauffement climatique actuel provient des émissions de co2 des activités humaines, le reste (méthane, oxydes d’azotes…) provenant essentiellement de la déforestation et de l’agriculture intensive, notamment l’industrie bovine et la riziculture.

6) Les énergies renouvelables vont sauver le monde

VRAI et FAUX. En 2050, nous seront 9 milliards. Si tous les humains consommaient autant d’énergie Français, nous aurons un besoin énergétique d’environ 45 TW. En admettant qu’on veuille couvrir ces besoins à 100% avec des éoliennes (ce qui n’est pas possible car le vent, comme le soleil, sont intermittents), cela correspondrait à la puissance d’environ 113 millions d’éoliennes de 2 MW qui fonctionnent 20% du temps (la norme), puis l’installation de 6 millions d’éoliennes par an (une éolienne dure en moyenne 20 ans). Outre le coût (250 000 milliards d’euros au prix actuel, soit 4 ans du PIB mondial) ahurissant, cela engendrerait une consommation énorme en métal, ce qui n’est pas si écologique que cela. Idem pour le soleil. Pour produire une telle puissance avec des panneaux solaires (100 Kwh/m²), il faudrait couvrir… 3,9 millions de kilomètres carrés de panneaux solaires, soit grosso modo la surface des 27 pays de l’union Européenne… sans compte que le silicium, composant essentiel des panneaux solaires, n’est pas infini.

Lire aussi :   Les dessous des biocarburants

 

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Pourtant, on peut continuer à perdurer notre niveau de vie sans nuire à l’environnement. Pour cela, il faudra réduire énormément notre consommation d’énergie (avec des ampoules basse « basse-consommation », des voitures « hybrides » dont nous diminueront la consommation d’énergie, des bâtiments HQE…). On pourrait diminuer ainsi jusque 80% nos besoins en énergie. Les 20% restant seront approvisionnés essentiellement avec la biomasse (bois, déchets végétaux…), mais aussi avec les énergies renouvelables, que l’on peut potentiellement stocker (en remontant l’eau des barrage lors des périodes d’excès d’électricité) pour la faire redescendre pour produire de l’électricité quand il n’y a plus assez de soleil, de vent, ou de vague (hydroliennes).

7) Les gaz à effet de serre, c’est d’abord la faute aux industriels

VRAI et FAUX. Les industriels en France émettant environ 20% de la pollution totale, ce qui n’est pas rien, mais est inférieure au secteur des transports. En outre, alors que la pollution liées aux transports a fortement augmenté ces 10 dernières années, celles des industries a diminué de 20% ces dix dernières années, notamment en raison de l’amélioration de l’efficacité énergétique, la nucléarisation du pays et la désindustrialisation.

Et les industriels polluent pour fabriquer des biens qui sont demandés par les consommateurs. Chacun doit donc se sentir responsable de l’enjeu environnemental.

8) Les produits Agriculture bio sont bon pour la santé

VRAI et FAUX. Les produits bio sont les même produits que les autres, mais cultivés de façon plus respectueuse de l’environnement. Ils ont donc les mêmes vertus diététiques. Contenant moins de pesticides et autres produits, ils ne sont pas nécessairement meilleur pour la santé, c’est les produits conventionnels qui sont nuisibles pour la santé. Enfin, des produits bio cultivés sur des sols contaminés seront eux aussi… contaminés…

Panier de légumes

9) Les biocarburants permettent de se passer de pétrole

Avec un rendement de 1000 litres/hectare de maïs, la France aurait besoin de cultiver… 116 millions d’hectares pour remplacer ses importations de 2 millions de barils de pétroles quotidien. Bien que la France soit le plus grand pays agricole de l’Union Européenne et un des plus grands pays agricole mondial, elle ne dispose que de 29,5 millions d’hectares de surface agricole utile… C’est-à-dire qu’en admettant qu’on couvre 100% des champs à destination des biocarburants, cela ne nous fournirait jamais que le quart de nos besoins en pétrole, sans compter qu’on ne produirait plus de nourriture…

mini-biocarburants

Par contre, le jatropha (1800 litres/ha), une plante qui pousse sur des zones peu fertiles, peu apporter une solution à nombre de pays semi-arides (Inde, Maroc…) en étant cultivé sur des zones qui n’auraient pu être cultivées autrement…

Enfin, l’exploitation de la forêt française elle offre de belles perspectives, grâce aux biocarburants de seconde génération. Enfin, avant toute industrialisation des biocarburants, il faudra diminuer la demande en énergie. Si l’on diminue par 2 la consommation des voitures, que l’on développe des appareils sobre en énergie, là les biocarburants de seconde génération (à partir des forêts) auront un rôle non-négligeable.

Bref, il n’y aura pas une solution unique pour se passer de pétrole, mais sans doute plusieurs solutions, incluant les biocarburants (à base de bois et d’algues), les véhicules électriques et surtout… les économies d’énergie.

10) Le bois, c’est écologique

VRAI et FAUX. Brûler du bois est neutre pour l’environnement, car le co2 émis a été absorbé au préalable par la plante lors de sa croissance. A condition que le bois provient d’une forêt gérée durablement et non de la déforestation, ce qui est le cas en France mais loin d’être le cas partout ans le monde. Dans ce cas cela n’a aucun impact sur l’environnement.

 

Mais la combustion du bois elle dégage du co2, des hydrocarbures aromatiques et pleins d’autres substances très sympathique. Et le transport du bois se fait par camion, dont émet du co2 en raison du diesel du camion.

Enfin, le bois comme toute autre substance naturelle est limitée. Avant de l’utiliser en masse, veillons déjà à mieux isoler les bâtiments existants…

Voilà, cet article est désormais terminé. J’espère qu’il vous a plu, et je vous souhaite une agréable visite sur eco-malin.com

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