La pollution automobile : ce n’est pas une fatalité

Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’Europe était sinistrée. Le niveau de vie moyen en Europe était similaire à celui de l’Inde d’aujourd’hui. Mais depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les pays occidentaux ont connu une formidable croissance économique – aussi connue sous le nom de « 30 Glorieuses » – qui permit un formidable enrichissement. Cet enrichissement s’est traduit par une hausse du niveau de vie et une hausse de la consommation, notamment en équipement automobile.

Malgré les crises pétrolières de 1 974 et de 1 979, qui ont renchéri le prix du pétrole et ralenti la croissance économique, l’essor de la société automobile semble inéluctable. Ainsi, le nombre de voitures circulant en France est passé de 2,7 millions en 1954 à 38 millions en 2012, et continue d’augmenter. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est la même chose : on dénombre plus de 280 millions de voitures aux Etats-Unis et 20 millions de voitures au Canada, plus que la population en âge de conduire.

Avantage et inconvénients de l’automobile

L’avènement de l’ère automobile a permis de faciliter les déplacements et de faciliter la vie quotidienne des automobilistes. Mais le prix à payer pour la voiture est élevé. En effet, l’augmentation du nombre et de la taille des voitures (par exemple, près de la moitié des voitures au Canada sont des pick-up) s’est traduit par :

Un coût économique et social très élevé : On estime qu’une petite voiture coûte en moyenne 6 000€ par an à son propriétaire, sans même prendre en compte le coût de l’aménagement des routes, les externalités négatives liées à la pollution (baisse des rendements agricoles, catastrophes naturelles…), le coût des accidents automobiles, des maladies respiratoires ou encore les dépenses militaires mises en place pour sécuriser l’approvisionnement en pétrole.

Un étalement urbain, causé par la facilité de transport grâce à la voiture. L’habitat s’est dé-densifié au profit de banlieues pavillonnaires. L’étalement urbain rend ses habitants dépendants de la voiture et détruit une bonne partie de la vie sociale d’antan au profit des cités dortoirs impersonnelles.

Des maladies : La pollution liée à l’automobile (notamment les Nox, particules fines émises par les véhicules au diesel) provoque de nombreuses maladies. Ainsi, les véhicules diesel causent 42 000 morts prématurés chaque année en France, un nombre similaire aux ravages de l’alcoolisme en France

L’artificialisation des sols : Pour faire face à l’augmentation du nombre et de la taille des voitures (et du trafic routier), la construction de routes et de parking s’accélère, ce qui provoque bien des soucis : inondations (l’eau a du mal à s’écouler), augmentation de la pollution (qui est moins filtrée par la végétation qu’auparavant…)

 

Faire face à la pollution automobile

Face au problème causé par l’automobile, les solutions ne manquent pas. En voici quelques unes :

Développement d’offres alternatives : Dans la plupart des villes en Europe et d’Asie, il est possible de se déplacer grâce à des transports en commun (bus, métro, train, TGV) qui généralement polluent 2 à 5 fois moins par passager qu’un transport en automobile.

Diminution des besoins : En raison du renchérissement de l’énergie et de l’essor des nouvelles technologies, il existe des moyens de limiter les besoins en automobile, comme l’e-commerce (plutôt que de faire les courses au centre commercial du coin), le télétravail, déménager plus près de votre lieu de travail ou encore se mettre à l’éco-conduite.

Augmentation de l’efficacité énergétique: Face au renchérissement des carburants, les constructeurs automobiles font des efforts pour diminuer la consommation en carburant : amélioration des moteurs, voitures hybrides… Malgré tout, l’effet rebond – hausse du poids des voitures, hausse des équipements gourmands en carburant comme la climatisation, hausse du kilométrage annuel – annule souvent la plus grande partie des gains d’efficacité précédemment gagnés.

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Mutualisation des besoins : Face au renchérissement de l’énergie, de plus en plus d’automobilistes décident de mutualiser leur voiture par le biais du covoiturage. Ainsi en France, le covoiturage est en plein essor, et rien que le site leader du covoiturage transporte désormais autant de passagers que l’Eurostar.

Même en tenant compte de la mise en œuvre des 4 solutions précédemment évoquées, la pollution en milieu urbain demeure souvent élevée. Face à ce problème, le groupe TD a décidé d’innover pour créer des villes plus durables, en lançant un programme de plantation de forêts en milieu urbain.

Les forêts en milieu urbain : Kezako ?

Le programme d’espace vert lancé par l’entreprise canadienne TD part d’un principe très simple : la végétation en milieu urbain (qu’elle prenne la forme de toiture végétale, de parcs, d’arbres ou de jardins) présente d’énormes bénéfices pour les urbains. Les voici :

– Fixation des polluants : Les végétaux permettent de fixer les poussières atmosphériques et les pollens, mais aussi certains polluants comme le plomb. Les végétaux luttent donc activement contre la pollution urbaine

Diminution du co2 : Un arbre absorberait en période de croissance entre 5 et 10 kg de co2 par an. C’est relativement peu quand on sait qu’un Canadien rejette en moyenne 17 tonnes de co2 par an, mais c’est toujours cela de pris. Les arbres permettent de diminuer malgré tout la teneur de l’atmosphère en CO et en CO2

 

 

Les bénéfices des arbres ne s’arrêtent pas là :

– Modération des températures : Au cœur des grandes villes se produit souvent le phénomène d’îlot de chaleur urbaine (ICU).

Grosso modo, il fait généralement plus chaud dans les villes que dans les campagnes alentours, car :

Les déperditions de chaleur des logements réchauffent l’air ambiant

– Les sols artificiels (de type bitume ou béton) ont tendance à davantage absorber la chaleur que la végétation et à réchauffer l’air ambiant (il n’y a qu’à se rendre sur un parking de supermarché en été pour se rendre compte du phénomène). Ainsi, il peut faire jusque 5°C de plus à Paris que dans les campagnes alentours…

Les arbres et la végétation contribuent à lutter contre l’îlot de chaleur urbaine. En effet, en pleine journée, les arbres « suent » de l’eau (évapo-transpiration) ce qui refroidit l’air ambiant… Par ailleurs, les arbres créent de l’ombre, et absorbent moins la chaleur que le bitume. Les arbres permettent donc de rendre l’air de la ville plus agréable et de limiter la consommation d’énergie des climatiseurs des voitures notamment en été ; )

– Anti inondation :On l’a vu, les arbres ont tendance à refroidir l’air car ils transpirent lorsqu’il fait chaud…Pour remplacer l’eau perdue au cours de la transpiration, les arbres vont pomper l’eau qui se trouve dans le sol…

Lorsqu’il pleut beaucoup, les arbres vont absorber une bonne partie des excédents d’eau, et contribuent donc à limiter la fréquence et l’ampleur des inondations dans votre ville…

Espace de loisirs : Les arbres constituent un milieu d’habitat privilégié pour un certain nombre d’animaux… La plantation d’arbres contribue donc à protéger la faune locale. Elle permet aussi de créer des espaces de loisirs, où les enfants de 7 à 77 ans peuvent se détendre dans un cadre plus agréable que ne le serait un océan de béton.

Bref, comme vous avez pu le découvrir dans « Le Lorax » ou au cours de cet article, les vertus des arbres ne manquent pas.

Cet article est désormais terminé. J’espère qu’il vous a intéressé et à bientôt sur eco-malin.com

2 commentaires

  1. Bonjour Martin,

    Je vois que tu parles de forêts en milieu urbain. Je suis convaincu que la nature va recoloniser peu à peu les villes, et cela, par la main de l’homme. L’homme fait partie de la nature et a besoin de voir de la verdure. Les initiatives comme les toitures végétalisées, ou les potagers urbains se multiplient de plus en plus!

  2. Bonjour Jos

    En effet. La nature dans la ville a des avantages: autoproduction aliments (potagers en France, coqs et petite rizière dans les maisons au Cambodge), pouvoir destressant face à l’enfer urbain… Merci pour ton commentaire 😉

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