En raison du lien direct avec la politique énergétique, les données concernant le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effets de serre, notamment le CO2 ont été très controversées. Afin d’asseoir les débats sur une base scientifique et indépendante, le GIEC a été créé en 1988 et réunit les plus grands scientifiques mondiaux sur la question du climat. Sa mission générale est de faire une synthèse de la littérature scientifique mondiale, pour éclairer les décisions des décideurs. Grâce à lui, les connaissances scientifiques sur le changement climatique ont été largement relayées vers l’opinion publique.
Historique et négociations protocole de Kyôto
En 1997, l’ouverture des premières négociations a lieu à Kyoto, lors de la 3e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Elles continuent à Buenos Aires en 1998 à la 4e Conférence des Nations unies où « les États-Unis tentent d’accélérer la mise en œuvre des permis d’émission négociables. Ils s’opposent à tout compromis remettant en cause l’American way of life, mais signent le Protocole de Kyoto. À Bonn, en 1999 lors de la 5ème conférence sur les changements climatiques, les représentants de 163 pays débattent de la mise en œuvre du protocole de Kyôto. La 6e conférence à La Haye, en 2000 voit la confrontation entre plusieurs camps :
– Le Carbon Club, comportant notamment les pays suivants : Japon, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, les pays membres de l’OPEP (Arabie Saoudite, Iran…), la Russie et la Norvège
– L’Union européenne, la plus active en matière de défense environnementale
– Certains pays potentiellement menacés par la montée des eaux : Pays-Bas, petites îles et archipels du Pacifique (exemple : îles Maldives, dont le point culminant n’excède pas 2 ou 3 mètres)
– Le “G77” qui regroupe actuellement 130 pays en voie de développement.
Durant les négociations, les représentants du Carbon Club réclament l’égalité des devoirs concernant les quotas d’émission, ce qui est particulièrement injuste envers les pays en développement dans la limite où ceux-ci ont des émissions de co2 par habitat souvent très faible (bien que la Chine soit le 1er émetteur de co2 au monde, un chinois émet 3 fois moins de co2 qu’un Américain en 2012) et ont peu contribué dans le passé aux émissions de gaz à effet de serre au contraire des pays du Carbon Club. L’accord final proposait des quotas de réduction d’émission revus à la baisse, avec une option prévoyant la revente de « droits d’émission » entre pays riches et pays du G 77 notamment. Les conférences se suivront, il faudra attendre la 11e conférence (conférence de Montréal en 2005) pour que le protocole entre en vigueur suite à la ratification russe qui permet de réunir des pays émettant plus de 55% du co2 mondial. La 13e conférence s’est tenue à Bali (Indonésie) en 2007, notamment pour définir les grandes lignes du prolongement du protocole de Kyoto au-delà de 2012.
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Lecture complémentaire: Protocole de kyoto