Enjeux des énergies renouvelables

La hausse de la population mondiale et la croissance économique font que la demande en énergie mondiale ne cesse d’augmenter, demande provenant aux ¾ des énergies fossiles, ce qui provoque l’augmentation croissance d’émissions de gaz à effet de serre. Comment diminuer les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique ? Il existe plusieurs leviers principaux à ce niveau :

Les énergies renouvelables

Les énergies renouvelables permettent de limiter l’impact de l’homme sur l’environnement, en utilisant des énergies n’émettant pas de co2 (comme l’éolien ou l’hydraulique) ou en émettant du co2 déjà existant. Ainsi, brûler du bois émet certes du co2,  mais le co2 ayant préalablement été absorbé par l’arbre au cours de sa croissance, brûler du bois n’est donc pas polluant du moment qu’on brûle moins d’arbre que les forêts ne se développent (ce qui est le cas en France).

Inconvénient des énergies renouvelables

Malgré tout, les énergies renouvelables ne sont pas complètement neutres pour l’environnement.

1. La consommation de matières premières

En effet, pour produire de l’énergie renouvelable, il faut préalablement consommer des matières premières :

–  Les éoliennes nécessitent plusieurs dizaines de tonnes d’acier lors de leur construction

– On ne sait pas encore correctement recycler les panneaux solaires

– La construction de barrages nécessite des milliers voire des millions de tonnes de béton

Ainsi, le barrage de Dixence (Suisse) a nécessité 6 millions de m3 de béton lors de sa construction soit…  2 000 fois le poids de la Tour Eiffel

Vous pouvez me dire que c’est un moindre mal, car certes, la construction d’une centrale d’énergie propre consomme des matières premières, mais la construction d’une centrale nucléaire ou thermique nécessite elle aussi des milliers de tonnes de béton et d’acier. Mais cela montre que les énergies renouvelables ne sont pas toujours aussi propres qu’on le dit.

Certains chercheurs ont même montré que les barrages hydroélectriques peuvent parfois être plus polluants qu’une centrale au charbon (source) car la matière organique en décomposition dans l’eau produit du méthane, un gaz ayant un effet de serre 20 fois plus important que le co2.

2. L’intermittence

L’autre problème des énergies renouvelables, c’est qu’à l’exception de la biomasse (bio-méthane, bois), de l’hydroélectricité et de la géothermie, les autres énergies renouvelables (solaire et éolien principalement) sont intermittents.  Par exemple, les éoliennes tournent en moyenne 20% du temps. Mais lorsqu’un pays est balayé par le vent, il arrive que toutes les éoliennes tournent en même temps et produisent énormément d’électricité (il y a quelques mois, les éoliennes Danoises ont produit plus que la consommation en électricité locale) et que quelques instants plus tard, la consommation retombe.

Or, il est très difficile de stocker en masse de l’électricité. Le seul moyen de stockage industriel est le barrage amont (utiliser l’électricité en trop pour pomper de l’eau du bas du barrage vers le haut et faire redescendre l’eau pour produire de l’électricité lors des pics de consommation), mais le potentiel est limité. Du coup, l’installation d’éoliennes ou de solaires est souvent couplée avec un centrale au charbon ou au gaz qui prend le relais lorsque le vent retombe ou durant la nuit (lorsqu’il n’y a plus de soleil).

Lire aussi :   Les entreprises qui se mettent au vert

Du coup, les plus grands producteurs d’énergies renouvelables sont aussi les plus grands consommateurs de charbon.

Résumons

Face au réchauffement climatique, la solution la plus médiatisée est le développement des énergies renouvelables. Ceci étant, les énergies renouvelables ont des inconvénients :

– Elles consomment des matières premières

– Elles sont intermittentes et nécessitent d’être complétées par des centrales thermiques, polluantes

Pour cette raison, avant de penser à développer des énergies renouvelables, mieux vaut utiliser le deuxième levier à votre disposition : les économies d’énergie. En effet, la meilleure énergie reste celle qu’on ne consomme pas (après tout, il est plus écologique de faire 5 000 km par an avec une vieille voiture très polluante que 50 000 km par an avec une voiture hybride).

Toutefois, gardons une note d’espoir. En effet, si les énergies renouvelables polluent, leur pollution est à des niveaux bien plus faibles que les énergies thermiques.  En moyenne, 1 Kw/h produit par un barrage hydroélectrique polluera 20 à 50 fois moins que celui produit par une centrale thermique.

Par ailleurs, les nouvelles technologies aideront sans doute à mieux  exploiter les énergies renouvelables. En effet, les technologies de smartgrid permettra de mieux adapter la demande à la production d’électricité (et limiter le recours aux centrales thermiques lors des pics de consommation). Par ailleurs, le développement des blue fuels peut être une solution à l’intermittence des énergies renouvelables.

Par exemple, on peut imaginer que lors des pics de production d’électricité éolienne, l’excédent sera utilisé pour produire de l’hydrogène qui pourra être réutilisée comme carburant dans les voitures ou être ré-utilisé plus tard pour produire de l’électricité.

Bref, l’avenir énergétique est plein de menaces mais également plein d’opportunités. Il ne tient qu’à vous d’agir à votre niveau pour que le monde ne devienne plus durable. Vous pouvez dans ce but :

– Vous impliquer dans des associations écologiques

– Soutenir financièrement les entreprises écologiques en achetant des actions de producteur d’éoliens ou de solaires ou en choisissant un fournisseur d’électricité propre

– Limiter votre consommation d’énergie au quotidien

Cet article est désormais terminé. J’espère qu’il vous a plu et bonne visite sur eco-malin.com

Publier une réponse

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

vingt − 3 =

Lire plus

Articles Liés