Pourquoi planter une micro forêt ?

Au lycée Raymond-Naves, à Toulouse, la transition écologique est au programme. L’établissement, qui avait déjà créé le collectif Ecotopia en lien avec ce sujet, a ouvert l’an passé une section européenne sur le thème du développement durable.

« Nous avons alors voulu trouver un projet fédérateur. C’est alors que j’ai découvert le collectif micro-forêts Toulouse », se remémore Charlotte Dahlem, enseignante en sciences de la vie et de la Terre (SVT).

Ce collectif de citoyens bénévoles, issu d’un groupe de travail de l’association Toulouse en transition, accompagne la plantation de micro-forêts urbaines en Occitanie. Il s’inspire de la méthode du botaniste Akira Miyawaki qui permet de reforester des parcelles dont le sol est dégradé par une plantation très dense d’essences locales.

« Le principe est de reconstituer un petit lieu de biodiversité avec trois à cinq arbres au mètre carré : leur croissance est accélérée, ce qui évite le dessèchement du sol et favorise le développement de micro-organismes et de champignons », explique l’enseignante.

Une parcelle de 250 m² dans le lycée Charlotte Dahlem mène le projet avec deux autres enseignants et un petit noyau d’une quinzaine d’élèves particulièrement impliqués.

« Nous avons ciblé notamment les élèves de seconde, car, normalement, nous aurons déjà de petits arbustes dans trois ans. Surtout, la micro-forêt ne devrait plus nécessiter d’entretien (désherbage et arrosage deux fois par an) passé cette durée », explique-t-elle.

Le choix du terrain de plantation a été une étape importante : une parcelle de 250 m² située dans l’enceinte même du lycée.

« Nous voulions que le terrain soit assez grand pour que ce projet soit ambitieux. C’est à la fois une partie en friche et une ancienne zone industrielle : on y a retrouvé beaucoup de morceaux de métal », expose-t-elle.

Lire aussi :   L'alimentation

La préparation du terrain et la plantation des arbres par les élèves Grâce au collectif micro-forêts Toulouse, le projet bénéficie des services d’une entreprise du paysage qui assure une mission d’expertise et fournit les plants. Mais le travail de préparation du sol et de plantation des arbres est assumé par les élèves, aidés des agents du lycée.

En début d’année, ils ont d’abord désherbé et ameubli le terrain avant d’y planter des engrais verts riches en azote et qui enrichiront le sol avant la l’installation des arbres.

« Au début, nous voulions planter en février. Mais le projet prend en fait beaucoup de temps et on nous a conseillé d’attendre », explique Charlotte Dahlem.

La date du 14 décembre est pour l’instant arrêtée pour la plantation. Un recours au financement participatif Le budget total pour la micro-forêt, qui comptera environ 700 arbres, est estimé à 4 300 euros. Son financement sera assuré à hauteur de 84 % par le collectif micro-forêts Toulouse grâce à une subvention du conseil régional d’Occitanie. Les 16 % restants pourraient être financés si besoin par le lycée, mais Charlotte Dalhem et ses élèves ont préféré opter pour un financement participatif.

« Nous aimerions obtenir jusqu’à 2 000 euros pour financer également des ateliers, faire venir un spécialiste du sol, mener des actions de communication dans le quartier… Bref, aller plus loin que le simple entretien de la micro-forêt », décrit-elle.

Lire plus

Articles Liés